Le Plus Beau de l'Histoire, m. s. Michaël Therrat, 2005 & 2010
Résumé
Exister.
Un moment (décisif ?) de la vie d’une femme. Des moments (rapportés) de l’histoire d’une femme.
Elle dit ses dégoûts, ses attentes, ses espoirs, son enfance, son père.
Entre Charles, son mari et leur fils, Gérard, son amant et François, son ami, une femme se raconte.
Et parce que nous existons à travers les liens que nous tissons, Charles et leur fils, Gérard et François, racontent cette femme.
Extrait de la représentation donnée dans le cadre de la soirée Fou d'théâtre le 15 juin 2005, à Revel
Note(s)
Valérie Depret participa aux Ateliers théâtre adultes de Revel. Face à son envie et à son courage de s'investir dans le théâtre, il nous fallait trouver un personnage consistant. A partir du texte de Christian Rullier – tiré de Femmmes – débuta alors un long travail de décryptage, d’articulation, d’investigation et de décision devant lequel la pugnacité et la persévérance furent au rendez-vous. Si le travail avait débuté sous l'égide de l'amateurisme, il ne tarda pas à satisfaire des exigences professionnelles. Restituer le texte dans sa plus grande nudité, pendant cinquante minutes, seule sur scène, le défi n'autorisait pas le laisser-aller.
Faire l'expérience incroyable de l’actrice/acteur, c'est-à-dire embarquer les spectateurs, ici, par le biais du monologue, dans l'intimité d'une femme qui, finalement, s'avère bien proche de nous.
Montrer devant un public des émotions, dire/devenir/jouer à travers un texte.
Totalement.
Révéler, en fin de compte, une part de la condition féminine dans notre monde en cette fin de XXème et début XXIème siècle.
Sans concessions.
Michaël Therrat, juin 2005
« Le théâtre que j'aime dit des choses qu'on n'a pas l'habitude d'entendre. Aujourd'hui, il y a une imposture en France. Notre société recherche frénétiquement du divertissement sous cellophane. La nécessité du théâtre disparaît. […]
Rien ne m'insupporte autant que le mensonge, les gens qui font semblant. La fiction est une recherche de cette authenticité qui nous manque. Je rêve d'un monde qui n'aurait pas besoin de mon métier. », commente Christian Rullier.
Propos recueillis par Laurence Cazaux