Hotel de France

FRANCE - 1986 - 1h38
Réalisation Patrice Chéreau
et
l’Ecole de Comédiens de Nanterre-Amandiers (direction Pierre Romans)
Scénario, dialogues Patrice Chéreau, Jean-François Goyet - Images Pascal Marti - Son Michel Vionnet - Décors : Sylvain Chauvelot - Montage : Albert Jurgenson - Montage son Nadine Muse - Assistants réalisation Pierre Romans, Bertrand Figuier - Couleurs - Production Claude Berri, Renn Productions, Camera One, Nanterre-Amandiers, Canal +, Ministère de la Culture - Production exécutive Hélène Vager - Directrice de production Françoise Lehérissey - Distribution AMLF

d'après

Platonov
(Traduction Elsa Triolet)

(1880/81 ?)

d'Anton P. Tchekhov (1860-1904)

Avec : Vincent Pérez (Serge), Isabelle Renauld (Marie), Laurent Grévill (Michel), Valéria Bruni-Tedeschi (Sonia), Laura Benson (Anna), Thibault de Montalembert (Nicolas), Marc Citti (Philippe Galtier), Bernard Nissille (Richard Veninger), Marianne Denicourt-Cuau (Catherine), Bruno Todeschini (Bouguereau), Hélène de Saint-Père (Mme Petitjean), Agnès Jaoui (Mme Bouguereau), Thierry Ravel (Manu), Dominic Gould - Foued Nassah (les compagnons de Manu), Frank Demules (serveur), Eva Ionesco (Katia, la serveuse), Aurelle Doazan - Catherine Bidaut (cousines).
Et avec : Jean-Louis Richard (Pierre Galtier), Ivan Desny (Maurice Veninger), Maria Verdi (patronne resto), Roland Amstutz (Gérard Petitjean), Jean-Paul Roussillon (Jean Trillat).
Au piano : Marc Citti ; à l’harmonica : Thibault de Montalembert.

 

L’Hôtel de France réunit famille et amis autour d’Anna, la patronne au bord de la ruine. Mais le centre de la fête est Michel, celui qui « irait loin ». Le chef de bande quand ils avaient 20 ans. Celui qui sortait du lot. Michel suscite encore quelque admiration auprès de ses amis surtout ses amies, même si elles sont mariées, même s’il est lui même venu avec son épouse. Au fur et à mesure que la fête dégénère, il exhale de plus en plus un relent de médiocrité, et finit par confondre cynisme et pathétique. Ni un héros ni un salaud, un pauvre type qui doit jongler entre passion et résignation quand pointe la fin des illusions.

 

L’histoire : Quand ils avaient 20 ans, Michel et Sonia se sont aimés. Ils en ont maintenant 26 et se revoient pour la première fois Sonia ne reconnaît pas Michel ; ils ont tellement changé. Sonia ne peut cacher sa déception. Michel ne peut s’empêcher d’en être blessé. S’ils étaient seuls, ils pourraient peut-être s’en expliquer, mais la rencontre a lieu dans une réception, au milieu de beaucoup de monde, dans tout un réseau de famille, d’amitié et de problèmes d’argent qui les empêche de se retrouver vraiment. En ce samedi de début septembre, en cette fin d’été, une dizaine de jeunes gens se retrouvent ainsi dans un hôtel-restaurant. Ils ne sont plus des adolescents, mais pas tout à fait des adultes...

 

Ce fou de Platonov. « Adapter une œuvre de Tchekhov au cinéma est une démarche périlleuse qui entraîne le plus souvent des clichés du genre nostalgie mélancolique ou pittoresque décoratif. Rien de tel dans l’adaptation de Patrice Chéreau et Jean-François Goyet. Au lieu de mettre la pièce au goût du jour en transposant l’action au présent, ils réussissent à produire un effet d’autant plus intéressant qu’il sert Tchekhov autrement que par la fidélité aveugle au texte. » (Iannis Katsahnias).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


A I,1 : Perez (Voïnitzev) & L.Benson(Petrovna)


L. Grévill (Platonov)


T. de Montalembert, V. Perez & L. Grévill


V. Bruni-Tedeschi


A II : L. Benson (A.Petrova) & L. Grévill (Platonov)


M. Denicourt, L. Grévill & V. Perez


L. Benson (A.Petrova) & L. Grévill (Platonov)


Perez, L. Benson, V. Bruni-Tedeschi (Sofia), I. Renaud (Sacha), L. Grévill (Platonov)Retour page précédente