A la mémoire d’Anna Politkovskaïa (2007) de Lars Norèn (1944- |
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Femme non-rééducable Trop lointaine ou trop longues, il est des guerres qui n'intéressent personne. A Grozny, la guerre est finie, officiellement, mais derrière les mitraillettes et les chars, la Russie est toujours là. Unique journaliste russe à avoir couvert la guerre en Tchétchénie, Anna Politkovskaïa, non-rééducable, du titre que lui donne l'Etat major russe, n'est pas là pour juger. Les faits parlent d'eux-mêmes. Régulièrement menacée, elle revient sans cesse sur le terrain, rapporte les propos de ceux qui témoignent au péril de leur vie. En octobre 2006, Anna Politkovskaïa est retrouvée assassinée dans la cage d'escalier de son immeuble moscovite. | 12 septembre 2007 : « C’est une pièce courte et terrible, la pire que j’ai écrite. Totalement noire et drôle. Dans un pays après guerre, hommes, femmes et enfants se battent pour survivre.
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Une tragédie continue de se dérouler dans le plus grand silence en Tchétchénie. Viols, enlèvements, tortures, exécutions sommaires, attentats meurtrier, « l’opération anti-terroriste » menée par Moscou depuis 1999 a provoqué des dizaines de milliers de morts et 250 000 réfugiés. Cela se passe en Europe, à moins de 4 heures d’avion de Paris et personne n’en parle car la zone est interdite aux témoins gênants. Black-out. Pour les journalistes et les ONG, « couvrir la Tchétchénie » est impossible ou fortement déconseillé…à moins de faire le voyage en compagnie de l’armée russe. Depuis les attentats du 11 septembre, Moscou a rebaptisé« terroristes internationaux » les indépendantistes musulmans tchétchènes et l’Occident fait semblant d’y croire. Pourquoi ferme-t-on les yeux sur la Tchétchénie ? Quels sont les véritables enjeux de ce conflit ? Quelles peuvent être les conséquences du silence de l’Europe ? |
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