FEVRIER 2011

« La perfection technique n'est rien en soi.
La danse commence quand on y met une âme. »

Sylvie Guillem
Théâtre      

Fi Théâtre, les éditions Passages du Nord/Ouest & Frédéric Aubry

présentent

Histoires maigres

de James Kelman & Alasdair Gray

adaptation, mise en scène & jeu Frédéric Aubry
direction d'acteur Olivier Clément
création lumière Lucas Faivre

les 4 & 5 février
Café du Burgaud / Le Burgaud

article Les Inutiles (des bancs publics...)

doc.pdf

vers Histoires maigres
 
Théâtre    

Valère Novarina

 

Festival Standard Idéal à la MC 93 - Bobigny (programme)


     

VOYAGEURS IMMOBILES

 

LANDS ENDS

Tout le monde conspire pour l’ordre établi, disait Marx (par ma bouche) ; chacun ne cherche qu’à protéger son appartenance. La société l’y encourage. Le troupeau l’y encourage. Et celui qui consacre sa vie à protéger son appartenance, dit Marx (par ma bouche), protège en réalité l’appartenance elle-même. Ainsi, dit Marx (par ma bouche), plus personne ne lutte ; et ceux qui croient lutter ne font que resserrer le lien qui les asservit. Car la domination ne vise qu’à une chose : se renforcer. Avant de se tuer au travail, ils commencent par se tuer pour en avoir : le désir de survivre est toujours sanctionné par l’aliénation qui le rétribue, dit Marx (par ma bouche). Ainsi l’invivable s’impose-t-il comme la norme ; les corps se confondent partout avec la consommation ; ils se substitueront bientôt à la production elle-même. Ceux qui croyaient qu’on ne survit que par le travail chercheront désormais le moyen de survivre à celui-ci. Car il sera impossible d’exister en dehors du marché. L’impossible, précisément, ce sera ça : exister. Comment avez-vous pu laisser vos vies se rétrécir ? demande Marx (par ma bouche). N’est-ce pas la seule question ? La seule véritable question politique ? On commence par se sentir misérable, et voici qu’on se met à barboter dans la souille, dit-il (par ma bouche). Bien sûr, la plupart du temps, ça ne se voit pas. La boue est invisible. C’est toujours comme ça avec la classe moyenne : elle sauve les apparences. Mais dès que vous approchez le nez, ça sent le derrière humain. Car les petits compromis honteux ont beau se fondre dans votre intimité - ils schlinguent. Vous laissez votre vie quotidienne se facturer comme une marchandise, comme un slip, un aspirateur, une portion de frites ? Si vous bradez ainsi votre âme, c’est normal qu’elle sente mauvais.
Yannick Haenel, Cercle, Paris, Gallimard, coll. « L’Infini », Philippe Sollers (dir.), 2007, p.360

 

Science...
Jean-Luc Godard



Chant de Fleur
Danse

Hélas ! le monde risque de perdre la liberté, de la perdre irrémédiablement, faute d’avoir perdu l’habitude de s’en servir…
Bernanos, La France contre les robots

Cliquer ici pour voir la page d'accueil du mois de janvier 2011

Pour naviguer, cliquer sur les liens soulignés, et certaines photos et images...!