NOVEMBRE 2012
« In the performing arts, crisis is a way of life »
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jeu et danse Audrey Desbois Coréalisation et création à la MJC Roguet-Saint-Cyprien / Toulouse. |
« On reproche aux jeunes gens de recourir à la violence. Mais ne sommes-nous pas dans une situation de violence perpétuelle ? Parce que nous nous sommes nés et que nous avons grandi au cachot, nous ne nous apercevons plus que nous sommes au fond d’un trou, pieds et poing enchaînés, un bâillon enfoncé dans la bouche. Qu’appelez-vous ordre légal ? Une loi qui fait de la grande masse des citoyens un bétail à corvées pour satisfaire les besoins contre nature d’une minorité infime et corrompue ? Et cette loi, appuyée sur la violence brutale des militaires et par la roublardise stupide de ses sbires, cette loi n’est qu’une violence brutale et perpétuelle qui est faite à la justice et à la saine raison, et je la combattrai de la bouche et de la main chaque fois que je le pourrai. » Marie Lamachère
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de Victor Hugo
Christian Schiaretti / Scène Nationale de Narbonne |
Théâtre | ||
Hedda Gabler, fille d’un général prestigieux, vient de se marier à l’ambitieux historien Tesman, qui convoite un poste de professeur à l’université. Sûr de cette promotion, il a souscrit un emprunt pour acheter une villa digne des prétentions de son épouse. Son rival Løvborg, plus séduisant et plus doué, a vu autrefois ses avances repoussées par Hedda. Ce brillant esprit qui s’abrutissait dans des clubs malfamés, n’offrait pour elle aucune perspective de sécurité financière et sociale. Revenue dégrisée de sa lune de miel, Hedda apprend aujourd’hui que Løvborg a abandonné sa vie de Bohême. Il a écrit un ouvrage scientifique qui fait sensation et dont l’écho retentissant met en péril l’attribution du poste de professeur à Tesman. Hedda craint de voir ses projets d’avenir anéantis et sombre dans une folie meurtrière. Dans sa pièce, créée à Munich en 1891, Ibsen décrypte les raisonnements de classe de la bourgeoisie. De nos jours, elle n’est plus une entité homogène partageant les mêmes valeurs, mais ses aspirations comme ses angoisses ont traversé le siècle, et se retrouvent aujourd’hui dans toutes les couches de la société. La peur de la déchéance sociale est ainsi devenue notre drame collectif.
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