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Joël Jouanneau (1946- Naissance dans le Loir-et-Cher |
Ancien instituteur, journaliste... Entre 1987 et 2002, il écrit : Nuit d'orage sur Gaza (1987), Le Bourrichon (1988), Kiki l'indien (1989), Mamie Ouate en Papoâsie (1990), Gauche uppercut (1992), Le marin perdu en mer (1994), Le Condor (1995), Allegria opus 147 (1996), Dernier rayon (1998), Les dingues de Knoxville (1999), L'Indien des neiges (2000), Yeul le jeune (2001), L'Ebloui (2002), L'Inconsolé (2004) (dont Le Bourrichon et Allegria opus 147 ont obtenu le Prix National du Syndicat de la Critique, et Gauche Uppercut celui de la SACD). Tous les textes ont été mis en scène à l'exception de Dernier rayon (éd. école des loisirs) et sont publiés chez Actes Sud-papiers. Il met notamment en scène : L'Hypothèse et l'Inquisitoire de Robert Pinget (Théâtre de la Bastille) ; En attendant Godot, La dernière bande, Fin de partie, Oh, les beaux jours de Samuel Beckett ; Minetti de Thomas Bernhard ; Les enfants Tanner et L'Institut Benjamenta de Robert Walser ; L'Idiot de Dostoïveski ; Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce ; Les Reines de Normand Chaurette ; Montparnasse reçoit et La Concession Pilgrim de Yves Ravey ; Rimmel et Gouaches de Jacques Serena ; Pit-Bull de Lionel Spycher ; Les trois jours de la queue du dragon de Jacques Rebotier. Durant la saison 2002-2003, il est metteur en scène invité au Théâtre ouvert avec Madame on meurt ici ! de Louis-Charles Sirjacq et Les Amantes de Elfriede Jelinek. En 2004, il met en scène au Théâtre de la Bastille Dickie un Richard III d'après Shakespeare et au Théâtre du Peuple à Bussang J'étais dans ma maison et j'attendais que la pluie vienne de Jean-Luc Lagarce ; en 2004-2005, Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas d'Imre Kertész et Embrasser les ombres de Lars Norén. 2012 : Trois spectacles au programme : Jojo le récidiviste, écrit par Joseph Danan, jamais joué à Paris, puis deux nouvelles créations, PinKpunK CirKus, et L’Inouîte, forme chorégraphique épurée. Avec Jojo le récidiviste de Joseph Danan, il met en scène de manière burlesque un enfant incontrôlable qui accumule les bêtises dévastatrices. Mais qu’est-ce qui pousse Jojo à jouer ainsi les terreurs ? Ce n’est sans doute pas un hasard si les héros préférés de Jouanneau prennent toujours un peu la vie de travers, préfèrent les chemins buissonniers, chahutent à chaque réplique, les bons usages qu’on enseigne aux enfants. Nés de père inconnu, abandonnés par une mère disparue en vespa, les héros de PinKpunK CirKus nous apprennent comment transmuer le désordre d’une vie en suite de fantaisies jubilatoires. Un exercice de liberté en soi. Post-Scriptum - Aux sources d'une écriture : dans cet essai autobiographique, le metteur en scène remonte jusqu'à son enfance pour retracer son cheminement vers le théâtre et l'écriture. « "L'Eldorado", c’est un peu, pour moi, le synonyme du mot "Eden", c’est-à-dire une tentative de me réconcilier absolument avec mon enfance, donc de partir des blessures de l’enfance, que traverse toute enfance ; d’ailleurs… je pense qu’elles soient riches, pauvres, c’est l’universalité des blessures qu’on rencontre entre les souvenirs, depuis la naissance jusqu’aux 7-8 ans, 10 ans, voilà. Et comment on peut transformer ces blessures de telle sorte de pouvoir les réparer pour prendre le chemin de la vie, et puis surtout, même, montrer comment ces blessures pouvaient en même temps être des merveilles. »
Sous l'oeil d'Oedipe Les héros de la Grèce antique ont de tout temps questionné les dramaturges. Leur histoire, à l’origine même du théâtre, n’a cessé d’être représentée, traversant les époques et les modes. C’est en racontant les faits et gestes de la grande famille des Atrides qu’Eschyle, composant L’Orestie, a traversé les siècles et involontairement mis au second plan l’histoire de l’autre famille, celle des Labdacides. Ce sont les descendants de Cadmos, fondateur de Thèbes et père de Labdacos, lui-même père de Laïos qui, avec Jocaste, donna naissance à Œdipe.
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