Amphytrion

(1664-1667)

de Molière (1622-1673)

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mise en scène : A.Vassiliev

Amphitryon, chef des armées de Thèbes, est parti à la guerre. Son épouse, la belle Alcmène, est tout aussi surprise de le voir revenir un soir qu’heureuse de passer une nuit d’amour inattendue. C’est qu’elle ignore que sous les traits de son époux, se cache Jupiter, le dieu des dieux, profitant de l’absence du maître de maison pour en prendre la place. Quand le lendemain, le véritable Amphitryon se présente dans sa demeure, il est accueilli par Mercure, allié de Jupiter, qui a pris les traits du valet Sosie pour embrouiller encore davantage les esprits. Alcmène est déroutée, sa suivante étonnée, jusqu’à ce que Jupiter apaise les coeurs en dévoilant ses projets.

Amphitryon mis en scène par Anatoli Vassiliev

2017

Après sa récente mise en scène de Figaro divorce de Ödön von Horváth, Christophe Rauck revient au théâtre classique, dont il a déjà exploré deux des chefs d’oeuvre, Phèdre de Racine et Les Serments indiscrets de Marivaux, créés au TGP il y a quelques années, lorsqu’il en assurait la direction. Si Amphitryon – l’une des rares comédies de Molière écrite en vers – est peu joué, sa verve et son humour égalent les plus fameuses pièces du brillant auteur. L’originalité de la proposition ne s’arrête pourtant pas au choix du texte, car les acteurs qui le porteront sont issus d’une des plus célèbres troupes de Russie : l’atelier de Piotr Fomenko. Ce sont ceux de la première heure, ceux qui ont forgé la légende des « Fomenki » et qu’on a pu voir jouer dans Loups et Brebis d’Alexandre Ostrovski, Guerre et Paix de Léon Tolstoï ou Les Trois Soeurs d’Anton Tchekhov, qui incarneront les héros trompés, les dieux manipulateurs, les valets impertinents et leurs nombreux doubles… Cette rencontre du classicisme à la française – sur fond d’amours galantes – et de la fougue slave ne devrait pas manquer de provoquer la tension et l’étrangeté qui sont chères au metteur en scène.

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