Diderot, Beaumarchais, Louis Sébastien Mercier
- Mariage de Figaro
- Barbier de Séville
- critique du théâtre classique - proposition d’un autre genre : le drame
Problématique / réalisme : retrouver au théâtre ce qu’on trouve dans le roman
Le drame bourgeois : mettre sur scène une partie de la population absente
Romantisme ajoutera le peuple, hors la figure stéréotypée du serviteur
Mise en crise de la tragédie et de la comédie classique, larmoyante (oxymore) genre sérieux
Le drame : genre intermédiaire. Volonté de réalisme
Diderot : volonté d’un théâtre réaliste
- le Fils naturel (drame bourgeois)
- le Père de famille
Condition sociale = figure bourgeoise typique. L’argent devient un thème important
L'APPORT DE DIDEROT : UN PRECURSEUR
Le dos et la frontalité attaquée
Irrespect / cette « classe de loisir »
[conseils à Mlle Jodin] « Que le théâtre n’ait pour vous ni fond, ni devant ; que ce soit rigoureusement un lieu d’où et où personne ne vous voit. Il faut avoir le courage quelquefois de tourner le dos au spectateur ; il ne faut jamais se souvenir de lui. Toute actrice qui s’adresse à lui mériterait qu’il s’élevât une voix du parterre qui lui dit : Mademoiselle je n’y suis pas » écrit Diderot
Le spectacle, pour Diderot, est pensé comme un laboratoire social, préalable des mutations à venir et il invite Mlle Jodin à adopter la posture d’une future citoyenne de la République.
Les actes et l’ « effet de réalité »
« Autre chose est une attitude, autre chose une action », dit Diderot.
Naissance du drame : de la « pose tragique » au profit de l’ « acte dramatique ». Diderot ouvre la porte et Antoine arrive.
Les Meininger influence / Antoine : « un dos montré à propos donne bien au public la sensation qu’on ne s’occupe pas de lui et que c’est arrivé. »
Le pacte de clôture
« Imaginez sur les bords du théâtre un grand mur qui vous sépare du parterre ; jouez comme si la toile ne se levait pas » écrit Diderot.
Absorbement. Tableau / Diderot anticipe / 4ème mur et les fameuses « actions physiques ».
Diderot élabore une véritable stratégie de clôture mentale. Nouveau pacte de jeu entre public et salle.
« La mise en scène commence lorsqu’on a osé faire tourner le dos du comédien » dit Peter Brook.
S’affranchir de l’autorité. L’acteur joue au fond, au centre, parle à un autre acteur.
Des pratiques avant interdites (…) : le parler bas, la pénombre, la circularité. Elles s’expliquent aussi par l’émergence des technologies nouvelles, en particulier l’électricité, sur cette mutation. L’acteur pour être vu se dégage du jeu à la rampe, dans l’intimité du public, désormais, il peut aussi se retirer au lointain et, voûté, s’asseoir, sur une chaise. Le dos a à voir avec le crépuscule et la tombée de la nuit. Il est une expérience de la solitude. […] Parler ou jouer de dos c’est une invitation à la solitude. Et en même temps à un dépassement du silence que celle-ci suppose. Diderot le préfigue, puis Antoine et Stanislavski ensuite scellent ensemble le pacte de clôture entre la scène et la salle qui doivent cesser de communiquer directement pendant la durée de l’exercice théâtral.
Corps ludique et dos contesté
[Restauration de la convention théâtrale] De Meyerhold à Vakhtangov et Copeau on entend une même mise en cause : le plateau doit s’organiser selon ses lois propres et nullement emprunter l’ordre de la vie.
Chez Meyerhold les apartés se disent à l’avant-scène, et l’acteur, indistinctement, joue de face et de dos. Chez Vakhtangov ou Copeau, grâce à la redécouverte des libertés du jeu du théâtre de foire ou de la commedia dell’arte, on repère la même indifférence. approche cubiste, [vision circulaire] Suprématie du jeu. / expo. intégrale du corps. Corps ludique, corps pluriel.
Le politique et la frontalité retrouvé
Chez Piscator, (…) c’est le jeu de face qui est privilégié. De même que chez Brecht ; surtout dans les songs. Pour ce théâtre-là il s’agit de réfléchir le monde et d’instaurer une nouvelle relation au public auquel on s’adresse pour l’éveiller, l’interroger, l’impliquer.
A la réversibilité des points de vue théâtraux du corps ludique succède ainsi l’autorité du point de vue politique : il s’expose et s’assume frontalement. Frontalité comme allégeance à une autorité puis comme conviction politique : enseignement pédagogique + politique.
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Diderot :
une pensée par l'image
Paradoxe
sur le comédien
Les Salons de Diderot
Colloque
sur les Salons de Diderot
Toulouse, 24-26 janvier 2008
Ecrire l'instant, défi littéraire
des Salons de Diderot
cf. Antoine Vitez
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