OCTOBRE 2011
« Écrire, c'est noircir une page blanche ;
mettre en scène, c'est éclairer une boîte noire. »
Joël Jouanneau
Théâtre |
pour L'homme inutile ou la Conspiration des sentiments
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Dans la maison d’Orgon, bourgeois parisien, Mme Pernelle, sa mère, reproche à toute la famille — Elmire, l’épouse d’Orgon, Damis et Mariane, ses enfants, Cléante, son beau-frère — la vie dissolue qu’ils mènent et qui suscite, affirme-t-elle, la réprobation des personnes de bien. Elle leur oppose la sage conduite de Tartuffe, dévot personnage que le maître de maison a recueilli. Pourtant, tous les autres membres de la famille l’accusent de n’être qu’un hypocrite. Mais le Tartuffe profite de l’aveuglement d’Orgon pour essayer de régenter la maison. Les Gémeaux - Scène nationale |
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Reprise | ||
Les Âmes mortes de Gogol Oeuvre inachevée, sorte de Divine Comédie russe ou d’Odyssée dans les tréfonds d’un système absurde, Les Âmes mortes sont à la fois un tableau critique d’une société en crise aux prises avec ses démons et un questionnement permanent de Gogol sur son oeuvre et sur lui-même, russe parmi les Russes. Souvent adaptée pour le théâtre, en France par Arthur Adamov, en Russie par Mikhaïl Boulgakov, cette œuvre mystérieuse écrite par une sorte de Kafka farceur, qui manierait génialement une certaine ironie romantique, sera ici recentrée autour de trois personnages : le héros Tchitchikov, une femme éternelle, idéale et aussi inaccessible que la Russie, et l’auteur se questionnant sur ce qu’il est. Ils nous feront visiter la galerie de monstres qui peuplent cette œuvre majeure de la littérature russe écrite dans la droite ligne du Révizor, ces héros de la médiocratie humaine que Gogol voulait mener jusqu’au paradis, parallèlement à sa propre recherche de perfectionnement moral qui le mènera à la mort. Ces humains qui s’achètent entre eux des âmes mortes, en l’occurrence des serfs décédés, pour les revendre et s’enrichir ne sont-ils que des personnages figés dans la Russie du XIXe siècle ? Spéculer sur les morts ou sur les vivants, c’est toujours spéculer… Acheter ou vendre un bien fictif, immatériel, c’est pour Gogol le comble de l’immoralité. Pour d’autres, c’est aujourd’hui encore la base même de tout un système économique. |
Communiqué de presse |
Dimanche 23 octobre 2011 Les premières représentations du spectacle de Romeo Castellucci, « Sur le concept du visage du fils de Dieu », au Théâtre de la Ville, ont été gravement perturbées par des groupes organisés au nom de la religion chrétienne. Leur demande d’interdiction du spectacle par voie de justice ayant été déboutée par une décision du tribunal de grande instance en date du 18 octobre 2011. Nous considérons qu’il ne s’agit pas de la simple perturbation d’un spectacle, mais d’actes violents visant à interdire l’accès du public au Théâtre de la Ville en s’en prenant aux personnes et aux biens : Jeudi 20 octobre 2011 – tentative violente d’intrusion par des militants organisés, avec usage de gaz lacrymogènes ; Devant les nombreuses menaces collectives ou personnelles que nous avons reçues depuis plusieurs semaines, faisant suite à l’odieuse campagne menée par Civitas, j’ai demandé à la Mairie de Paris de prendre des mesures susceptibles de garantir la sécurité du public, du personnel et des artistes tout en nous permettant d’assurer le maintien des représentations. Vendredi 21 octobre 2011 – jet d’huile de vidange et d’œufs sur le public lors de l’entrée pour la représentation ; Dans l’attente de l’intervention de la police pour déloger les agresseurs qui étaient juchés sur une corniche située au-dessus des portes d’entrée et interdisant l’accès au hall du théâtre, nous avons aménagé l’entrée du public par une issue de secours. Mais cela a pris énormément de temps et entraîné un retard de plus d’une heure de la représentation, qui s’est finalement déroulée sans troubles. Samedi 22 octobre 2011 Démarrage de la représentation avec 30 minutes de retard. Avant d’arriver en France, le spectacle a été présenté en Allemagne, en Belgique, en Norvège, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Russie, aux Pays-Bas, en Grèce, en Suisse, en Italie et en Pologne. Il n’a pas suscité la moindre réaction analogue à celle que nous déplorons aujourd’hui. Emmanuel Demarcy-Mota |
Wajdi Mouawad pour Des Femmes |
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Musique |
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Danse-théâtre | Musique Anomalie |
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